Depuis le 1er septembre 2025, tous les Diagnostics de Performance Énergétique (DPE) doivent désormais intégrer un QR Code. Ce petit carré graphique, placé en haut à droite de la première page, pourrait bien transformer en profondeur la lutte contre la fraude dans le secteur immobilier.
Fini les démarches longues et peu connues du grand public. Jusqu’ici, il fallait saisir les 13 chiffres du DPE sur le site de l’ADEME pour en vérifier la validité. Désormais, un simple scan avec un smartphone permet d’accéder directement à la fiche officielle du logement sur le site de l’ADEME. Si le scan ne renvoie pas vers l’ADEME, le DPE est alors probablement frauduleux. Cette mesure vise à renforcer la transparence et la confiance, tant pour les propriétaires que pour les locataires ou acquéreurs.
Le DPE a un poids considérable : il conditionne le droit à louer, la valeur verte du bien, et l’accès à certaines aides à la rénovation. Il est donc tentant, pour certains professionnels peu scrupuleux, de falsifier les résultats. Selon une étude du cabinet KRNO, plus de 1,3 million de logements seraient concernés par des DPE manipulés, dont une majorité de passoires thermiques (classées F ou G). Cette situation a contribué à une crise de confiance dans le diagnostic.
Un deuxième QR Code est attendu à l’automne 2025. Celui-ci permettra de vérifier la qualification du diagnostiqueur ayant réalisé le DPE. Si son nom n’apparaît pas, cela signifie qu’il a été radié.
Autre changement majeur prévu au 1er janvier 2026 : la réforme du calcul du DPE, avec l’abaissement du coefficient d’électricité de 2,3 à 1,9. Cela permettra à environ 850 000 logements de sortir du statut de passoire énergétique, renforçant encore la fiabilité du DPE comme outil de référence.